Le jour des écrits du baccalauréat de français, vous aurez la possibilité de choisir entre un commentaire de texte et une dissertation sur œuvre.
Le commentaire s’appuie sur un texte inconnu ; peu de chances, en effet, que vous l’ayez déjà étudié en cours. Ce sera donc une véritable découverte.
Avant d’analyser le texte, il faut déjà le comprendre ! Pas de panique : faisons le point avec une méthode en quatre étapes.
Première étape : lire le texte attentivement.

Je vous conseille de lire le texte une fois, deux fois, peut-être même trois fois, dans le seul objectif de le découvrir et d’essayer de cerner intuitivement son thème et ses enjeux. Peut-être pouvez-vous même déjà établir son genre : s’agit-il d’un récit ? Si la réponse est affirmative, de quel type de récit s’agit-il ? Nouvelle, récit d’aventures, roman d’apprentissage etc. ? S’agit-il d’une pièce de théâtre ? Si c’est le cas, est-ce une comédie d’intrigues, une tragédie etc. ?
Il nous faut maintenant nous représenter l’action du texte avec plus de précision dans notre esprit. Les trois étapes suivantes sont consacrées à la réalisation de cet objectif. Je vous conseille d’utiliser des surligneurs de couleurs différentes.
Deuxième étape : repérer les références aux personnages.
Dans les récits, les pièces de théâtre et certains textes argumentatifs comme les apologues (fables, contes…), l’auteur met en scène des personnages. Qui sont-ils ? Surlignez toutes les expressions qui font référence à eux : noms communs (groupes nominaux comme par exemple : « le banquier de Paris »), noms propres (Eugénie Grandet, D’Artagnan…), pronoms personnels (il, elle, on…), périphrases (« le roi des animaux » pour désigner le lion) etc.

Ainsi, vous pourrez déterminer l’identité et le nombre de personnages mis en jeu dans le texte.
Attention, plusieurs expressions peuvent faire référence au même personnage (les pronoms renvoient souvent à un personnage précédemment mentionné). Par ailleurs, il faut bien distinguer les personnages qui sont présents dans l’action du texte de ceux qui sont évoqués mais sont absents (exemple : Charles peut parler de sa sœur, qui n’est pas présente au moment où il en parle).
Pour les textes poétiques et certains textes argumentatifs (pamphlets, libelles…), repérez l’émetteur (qui parle ? il s’agit souvent de l’auteur) et le destinataire (Baudelaire s’adresse par exemple à Jeanne Duval dans le poème « Remords posthume »). Les pronoms dits « de dialogue » sont importants (« Je »/« tu »…)
Troisième étape : repérer les indices spatio-temporels.

Cette étape permet de se représenter mentalement une carte et une chronologie de l’action. Où et quand se déroulent les faits ? Pour les indices spatiaux, repérez les noms de lieux, les toponymes (noms de localités), mais aussi les adverbes (« ici », « là-bas »). Pour les indices temporels, relevez les dates, les intervalles (« pendant un mois »), les adverbes (« maintenant », « hier »…)
Notez que le cadre spatio-temporel n’est pas toujours bien défini : dans les apologues, l’auteur, volontairement, ne donne pas de précision sur le lieu et le moment de l’action afin de donner à son récit une dimension plus universelle.
Quatrième étape : relever les champs lexicaux.
Les champs lexicaux donnent une idée sur le ou les thèmes du texte. La présence du champ lexical du corps, par exemple, indique que l’auteur accorde précisément à celui-ci une place importante dans son texte. Rappelez-vous qu’un champ lexical doit comporter au minimum trois mots. Les termes de dénomination des personnages et les indices spatio-temporels sont à exclure, puisqu’on les a déjà relevés dans les étapes 2 et 3 : ils ne renvoient pas à des thèmes.

Que faire des mots inconnus ? Il y en aura toujours ! Entourez-les. Essayez d’identifier s’ils réfèrent à des personnes, des lieux, des choses, des événements. Essayez de déduire le sens. Si certains d’entre eux demeurent malgré tout obscurs, ne paniquez pas. Ils ne sont pas nécessairement indispensables à la compréhension globale du texte.
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